Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le Collectif Défenseurs Plus invite les autorités policières et judiciaires à agir

En Haïti les cas de violence à l’égard des femmes et des filles sont répétitifs et des actions pour les stopper peinent à venir de la part des autorités étatiques. Les femmes et les filles sont victimes de violences par leurs proches, les gangs armés et parfois, même par des autorités de l’État. Il est devenu une satisfaction des gangs armés, de pouvoir pratiquer la violence sexuelle sur les femmes et les filles. Sans aucune contrainte, des viols sont commis partout sur le territoire national. Certaines fois des autorités étatiques et religieuses sont indexées et dénoncées, mais l’impunité règne en maitre.
Les peines prévues par le code pénal haïtien ne sont pas appliquées pour les auteurs d’agressions sexuelles et d’autres violences physiques. Les arrestations et les procédures judiciaires tardent à se manifester en faveur des femmes et filles victimes de violence. Un rapport intitulé « Violence sexuelle à Port-au-Prince : une arme utilisée par les gangs pour répandre la peur », publié le 14 octobre 2022 par le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH), fait part de la violence aux filles et aux femmes plus particulièrement par les gangs armés. Les enfants et vielles femmes ne sont pas épargnés des violences sexuelles, dont des viols collectifs. L’impunité a trop durée, Défenseurs Plus invite les autorités policières et judiciaires à agir pour finir avec cette pratique honteuse.
En effet, Défenseurs Plus tient à rappeler aux autorités étatiques qu’en vertu de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), ratifiée par Haïti en 1981 ; et qu’en vertu de la Convention Interaméricaine sur la prévention, la sanction et l’élimination de la violence faite aux femmes communément appelée Convention de Belém Do Parà que le pays a ratifié en 1997, l’État Haïtien à l’obligation de travailler pour l’élimination des violences à l’égard des femmes et des filles.
Défenseurs Plus souligne que l’Organisation des Nations unies (ONU) a choisi de proclamer officiellement le 25 novembre comme journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes en 1999. Le thème « violence à l’égard des femmes » a été défini comme « tout acte de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ». Lors de cette journée internationale, des opérations de sensibilisation sont menées par les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales pour lutter contre la violence à l’égard des femmes dans les différentes parties du monde.
Défenseurs Plus constate une déchéance quant au mépris des droits des femmes et des filles dans la société depuis plusieurs décennies. Ainsi, il rappelle aux autorités que l’impunité augmente les cas de violence à l’égard des femmes et des filles. Il profite de cette journée pour interpeller les autorités concernées, à prendre les engagements sérieux pour éliminer la violence à l’encontre des femmes et des filles. Le Collectif Défenseurs Plus est parmi des organisations haïtiennes qui lancent une fois de plus cette année, les 16 jours d’activistes sous le thème « Tous ensemble contre la violence faite aux femmes et aux filles ». Les activités s’étendent du 25 novembre au 10 décembre, qui marquera la journée internationale des droits humains. C’est dans le souci, non seulement, de porter leur soutien aux victimes de violences sexistes, également pour sensibiliser la population à faire un front commun dans la lutte contre la violence à l’encontre des femmes et des filles. Les violences faites aux femmes et aux filles sont des violences graves des droits de la personne humaine, il faut les combattre.

Fait à Port-au-Prince le 25 novembre 2022

Wilkenson F.J. JN DENIS
Responsable des Affaires Juridiques
(509) 3195 14 75

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