Le Collectif Défenseurs Plus attire l’attention des haïtiens sur le Pacte mondial sur les migrations qui est formellement adopté ce 19 décembre 2018

Le Pacte mondial sur les migrations attire l’attention de beaucoup de pays, certains y manifestent leurs intérêts, alors qu’en Haïti on n’en discute presque pas. Ce pacte est promu par l’Organisation des Nations Unies (ONU) le 10 décembre 2018 au Maroc dans le but d’avoir des migrations sûres, ordonnées et régulières à travers le monde. Il a soulevé la peur de certains chefs d’Etat qui refusent de voir les migrants jouir de tous les droits sur leur territoire ; il a également atteint la conscience de certains dirigeants d’autres pays qui pensent que c’est juste que les migrants aient une vie saine même s’ils ne sont pas dans leur pays d’origine. Ainsi, certains pays l’ont signé et d’autres s’y opposent.

Le Pacte mondial sur les migrations vise la jouissance de mêmes libertés fondamentales et droits de l’homme, qui doivent être respectés, protégés et exercés en toutes circonstances pour les réfugiés et les migrants. Ces derniers n’ont pas les mêmes statuts juridiques. Les réfugiés bénéficient de la protection internationale définie par le droit international des réfugiés. Alors, ce Pacte mondial vient porter secours aux migrants en instituant un cadre de coopération portant sur tous les aspects des migrations.

Le Collectif Défenseurs Plus souligne que parmi les pays qui sont contre l’idée de voir installer les migrants avec certaines aises qui leur encourageraient d’y rester, les Etats Unis, le Chili et la République dominicaine en font partis. Ceci devrait interpeller l’Etat haïtien puisque les haïtiens sont nombreux à vivre dans ces pays. Défenseurs Plus croit que c’est la preuve que ces pays ne souhaitent plus se confronter à l’effectif des migrants haïtiens entre autres qui ne cessent d’augmenter. Défenseurs Plus invite l’Etat haïtien à jouer son rôle, celui de rendre Haïti vivable.

Le Collectif Défenseurs Plus persiste à croire que les haïtiens ne laisseraient pas le pays si des conditions de vie dignes étaient réunies. Il manque une conscience nationale à cette nation. Malgré les cris, les demandes, les supplications et le désespoir, la population haïtienne reste livrée à elle-même, que ce soit dans le pays où sur une terre étrangère. Les institutions étatiques existent pour ceux qui peuvent se payer un service. Le rôle d’un consulat, a-t-il changé ?

Le Collectif Défenseurs Plus constate que le seul recours aux haïtiens pour une vie meilleure est de fuir le pays. Ils sont des dirigés sans dirigeants.  Ces derniers restent indifférents devant leur envie de fuir, encore moins quand ils sont bloqués sur un territoire étranger dépourvus d’identité. Des enfants naissent dans cette situation, des hommes et des femmes meurent, certains disparaissent sans que leur famille s’en rende compte car il n’existe aucun contrôle sur ceux qui quittent  le pays.

 

Fait à Port-au-Prince, le 19 Décembre 2018

 

 

 

Antonal MORTIMÉ

Co-Directeur

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :