Le Collectif Défenseurs Plus se positionne sur la conjoncture socio-politique et de la situation de Droits Humains dans le pays.

  • mai 13, 2022
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L’organisation des conférences de presse fait partie des actions de sensibilisation, de dénonciation et de plaidoyer du Collectif Défenseurs Plus. Dans cette perspective, une conférence a été présentée par l’institution, sur la conjoncture socio-politique la situation des droits humains dans le pays. Les trois (3) intervenants à cette conférence ont été : Madame Samendina L. JEAN, la Responsable des programmes de communication et de plaidoyer, Madame Chaina ETIENNE, la Directrice de Programmes et Me Antonal MORTIMÉ, le Co-directeur de l’institution. La conférence a eu lieu en son local le lundi 9 mai 2022 et a été couvert par une vingtaine de médias du pays.

En effet, la première intervenante à la conférence, Madame Chaïna ETIENNE a fait un rappel sur la crise politique qui sévit dans le pays et l’incapacité du gouvernement d’apporter des réponses appropriées, où la population haïtienne  vit dans le désarroi la plus totale depuis environs deux (2) ans. Cette situation a un impact grave sur les Droits humains en Haïti, et a renforcé le non-respect des Droits civils et politiques, les droits sociaux économiques et culturels y compris les droits spécifiques comme celui des femmes et des enfants, des personnes en situation d’handicap, dans les zones de conflits armés et les bidonvilles.

La population subit des actes criminels (kidnapping, assassinat, meurtre, viol et autres) par des bandits à cravate et des bandits à sapâtes sous la complicité du gouvernement, déclare Me Antonal MORTIMÉ, lors de son intervention.  La ville de Port-au-Prince devient une ville gangstérisée et assiégée par les groupes armés, tolérés par le gouvernement. La population subit un kidnapping collectif entouré par des gangs au Nord comme au Sud. Chaque zone est dirigée par un chef de gang, sous le silence des autorités étatiques, poursuit le Co-directeur de Défenseurs Plus. Il appelle le gouvernement à sortir de son mutisme pour accompagner la population, qui a déjà trop souffert de l’insécurité et des violences politiques.

L’État ne veut pas mettre fin à l’insécurité du pays. D’une part, la population subit toute sorte d’injustice dans plusieurs endroits de la zone métropolitaine. La semaine dernière, à la Plaine du cul-de-sac et ses environs, les gangs ont brûlés des citoyens et citoyennes dans leur maison et dans la rue, certains d’entre-eux sont mutilés et même exposés par morceaux sur des places publiques. Ce qui engendre de fortes répercussions sur la santé mentale de la population en général, les enfants en particulier. D’autre part, la population subit des actes de viol, vol et des traitements cruels et inhumains. Par son mutisme le Premier Ministre  Ariel HENRY semble ne pas être informé de la misère de la population, mais montre une fois de plus par ses différents tweets, qu’il est beaucoup plus interpellé par ce qui se passe à l’échelle internationale.

La justice est dysfonctionnelle dans le pays depuis plusieurs mois. D’un côté, il y a la Cour de Cassation que le Premier Ministre Ariel HENRY compte nommer des juges illégitimes car il n’est pas compétent pour poser cette action. D’un autre côté, il y a les instances des juridictions qui ne peuvent travailler, comme dans le Palais de justice de Port-au-Prince et à la Croix-des-Bouquets. Dix (10) mois après l’assassinat du Président Jovenel MOISE, le dossier retarde. Certains font référence au tribunal spécialisé et pourtant la Constitution interdit tout tribunal spécial dans le pays.

Le Collectif Défenseurs Plus profite de son neuvième anniversaire pour renouveler son engagement envers la population haïtienne et pour recommander à celle-ci d’exiger de l’État, la jouissance de ses droits civils et politiques, ajoute pour sa part, Madame Samendina Lumane JEAN. De plus, l’organisation  fait un appel aux autorités étatiques à prendre leurs responsabilités pour combattre l’insécurité et créer des conditions favorables à la dignité humaine, ainsi qu’à réaliser des élections pour le fonctionnement d’une société démocratique, conclut-elle.

 

 

 

Fait à Port-au-Prince, le 9 mai 2022

                                                                                                            Samendina Lumane JEAN.

Responsable de communication et de plaidoyer.

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