Défenseurs Plus condamne les violences policières qui ont coûté la vie à trois (3) personnes dont deux (2) ouvriers du parc industriel CODEVI ce jeudi 15 juin 2023 à Ouanaminthe
Les droits fondamentaux sont des droits accordés à chaque individu et assurés dans un État de droit démocratique. La démocratie haïtienne a émergé dans un contexte difficile avec l’élaboration de la constitution de 1987. Cette dernière prend en compte la liberté de réunion et d’association à des fins politiques, économiques. Partant de ces dispositions légales, Défenseurs Plus condamne avec véhémence les actes de violence perpétrés par les agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) à l’égard des ouvriers de la CODEVI (compagnie de développement industriel) à Ouanaminthe causant trois (3) morts et plusieurs blessés. Toutefois, convient-il de mentionner que parmi ces personnes figure un adolescent.
Cet incident malencontreux est survenu suite à des mouvements de protestation pour exiger la libération de deux ouvriers arrêtés par les agents de la PNH. Bien que les mouvements de protestation se soient faits de manière conjoncturelle, automatique et que ceux-ci n’ont pas été notifiés aux autorités policières, ces dernières n’avaient nul droit de faire usage de la violence contre les ouvriers protestataires. Au contraire, les officiers de police sur place avaient pour obligation de rétablir l’ordre sans violence et effusion de sang. Défenseurs Plus, étant partisan de la non-violence et défendant les droits de la personne humaine blâme la réaction violente des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH). La liberté d’expression et de réunion comme nous l’avons souligné tantôt ainsi que la création de la Police Nationale d’Haïti (PNH) sont inscrits dans la constitution de 1987. La Police Nationale d’Haïti (PNH) est réglementée par la loi du 29 novembre 1994. Dans les deux textes de lois précités, la mission de la Police Nationale d’Haïti (PNH) est la garantie de l’ordre public et la protection de la vie et des biens des citoyens.
En somme, Défenseurs Plus recommande le respect de la liberté de réunion et d’association dans toutes ces formes garantie par la constitution de 1987 et encourage une Police Nationale d’Haïti (PNH) qui soit beaucoup plus proche de la population car sa mission est de protéger la vie et les biens des citoyens. De plus, il invite l’inspection générale de la Police Nationale (IGPN) à prendre des mesures nécessaires pour sanctionner les violences policières conformément aux dispositions de la loi du 29 novembre 1994.
Fait à Port-au-Prince, le 20 Juin 2023
Wilkenson Franklyn Junior JN DENIS
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